Les enfants du temps

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[Cycle Mang’Art] – VOST (JP) – De Makoto Shinkai

Avec Gabriel Bismuth-Bienaimé, Kotaro Daigo, Maryne Bertieaux
1h 54min / Animation, Drame, Romance

Synopsis et critique : Télérama

Sale temps à Tokyo. Depuis des semaines il pleut des cordes sur la mégalopole japonaise. L’eau monte dangereusement, les inondations menacent. Seule Hina a la faculté de provoquer des éclaircies. Un talent que cette « fille-soleil » met à profit avec l’aide de Hodaka, adolescent en fugue. Mais chaque don a un prix et celui que doit payer Hina en chassant les nuages s’avère exorbitant… Pour tenter de sauver celle qu’il aime, Hodaka ne reculera devant rien.

Sur le thème inépuisable des amours impossibles, Makoto Shinkai brode une histoire qui s’apparente à celle de Your Name, son précédent long métrage d’animation. Mêmes personnages (ou presque), jusque dans leur physique, mêmes péripéties romanesques, même touche de fantastique : sans être véritablement une suite, Les Enfants du temps pourrait former un diptyque avec le film d’avant et semble, lui aussi, promis à un énorme succès. Six mois après sa sortie dans l’archipel, le film y totalise près de onze millions d’entrées. Une performance étonnante, car la bluette romantique et joliment troussée, la délicatesse des sentiments et les gestes à peine esquissés cachent un message qui n’a rien de consensuel. Sur fond de périls climatiques liés à l’activité humaine, Shinkai invite en effet les jeunes générations à désobéir, voire à se rebeller contre les adultes et les autorités, armes à la main s’il le faut. Mieux encore, dans une société où, depuis toujours, le conformisme et le sacrifice de soi ont force de loi, le réalisateur prône sans complexe la poursuite du bonheur individuel, fût-ce au prix de l’intérêt général ! Du jamais-vu dans un film d’animation japonais très largement distribué et destiné à un public familial.

Une œuvre à tiroirs donc, où, derrière l’excellente facture de l’animation, la splendeur ouatée des cumulonimbus et les vues magnifiques de Tokyo sous la pluie, il faut s’attendre, cette fois, à une sacrée dose de wasabi.

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