The Phoenician Scheme

Chargement Évènements

VOST (EN) – De Wes Anderson

Avec Benicio Del Toro, Mia Threapleton, Michael Cera
28 mai 2025 en salle | 1h 41min | Action, Comédie, Comédie dramatique, Drame, Thriller

Synopsis et critique : Utopia

Ce film est présenté en Compétition au Festival de Cannes 2025.

« 1950. Anatole « Zsa-zsa » Korda, industriel énigmatique parmi les hommes les plus riches d’Europe, survit à une nouvelle tentative d’assassinat (son sixième accident d’avion). Ses activités commerciales aux multiples ramifications, complexes à l’extrême et d’une redoutable brutalité, ont fait de lui la cible non seulement de ses concurrents, mais aussi de gouvernements de toutes tendances idéologiques à travers le monde – et, par conséquent, des tueurs à gages qu’ils emploient. Korda est aujourd’hui engagé dans la phase ultime d’un projet aussi ambitieux que déterminant pour sa carrière : le Projet Korda d’infrastructure maritime et terrestre de Phénicie, vaste opération d’exploitation d’une région depuis longtemps laissée à l’abandon, mais au potentiel immense. Le risque financier personnel est désormais vertigineux. Les menaces contre sa vie, constantes. C’est à ce moment précis qu’il décide de nommer et de former sa successeure : Liesl, sa fille de vingt ans (aujourd’hui nonne), qu’il a perdue de vue depuis plusieurs années. »

Pour son douzième film, après nous avoir ébaubis moult fois depuis La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique, À bord du Darjeeling limited, Moonrise kingdom, The Grand Budapest Hotel… Wes Anderson est de retour et on salive d’avance (nous n’avons pas pu voir le film, qui sera en compétition au Festival de Cannes). On a hâte de retrouver son univers unique, joyeusement décalé et follement élégant – et d’une inépuisable générosité d’invention et de sentiment. Son humour raffiné et corrosif, savamment moucheté d’un peu de cette noirceur qui rend d’autant plus chatoyantes les couleurs de la palette. Sa mise en scène virtuose qui empreinte autant au cinéma muet qu’à la comédie américaine à la Billy Wilder, épicée d’une pointe de Tex Avery. Ses décors grandioses, gargantuesques, qui s’imposent au beau milieu de paysages sublimes. Ses castings étourdissants, les comédiens les plus divers et les plus talentueux semblant se délecter de faire partie de ce cinéma de troupe à nul autre pareil.

On ne sait pas grand-chose du film au moment du bouclage de cette gazette. L’intrigue file le thème cher à Wes Anderson des familles à la fois dysfonctionnelles et indestructibles – cette fois-ci la relation compliquée entre une fille et son père, plongés au cœur d’une sombre histoire d’espionnage. Zsa-Zsa Korda, une des plus grandes fortunes d’Europe, est porté disparu après son sixième crash en avion. Sa fille Liesl, devenue religieuse, est son unique héritière parmi ses dix enfants – chaperonnés par leur tuteur dévoué, Bjorn. On nous promet des courses poursuites endiablées, des quiproquos, des grands sentiments, sur fond de pouvoir, de religion et de manipulation… Le film annonce est somptueux et laisse présager un retour à une narration plus classique, après le presque expérimental – mais selon nous très beau – Asteroid City.

Aller en haut